Je m’excuse pour mon enfant

Combien de fois un adulte s’est senti mal à l’aise face au comportement de son enfant ? Face à une crise de colère, des pleurs, des refus, de la violence… Comme une incapacité à gérer, un échec et du coup cette sensation de ne pas être à la hauteur et la proie des jugements extérieurs mais aussi intérieurs.

Il y a comme un sorte de prolongement. Notre enfant est une part de nous et développe sa propre personnalité. Hors sa personnalité est construite également à travers son environnement et son entourage. Il porte parfois un bout de notre histoire, proche ou lointaine.

Je ne suis pas mon enfant mais mon enfant reflète mon système d’éducation et mes aptitudes. Cela renvoie à mes capacités ou incapacités (liées à mon égo) et donc peut toucher profondément notre personne. 

Encore une fois, il s’agit de prendre du recul, et de faire la part des choses entre ce que nous ressentons en tant que parent, et comment nous recevons les émotions de notre enfant. 

Parfois, un enfant s’autorise à exprimer des émotions que l’adulte ne s’autorise pas à ressentir, d’où un certain malaise à accueillir certaines émotions.

Un parent se sent flatté lorsqu’on le complimente « Que cet enfant est sage, intelligent, éveillé, doux, poli, obéissant ! ». Mais lorsque notre enfant n’écoute pas, fait des crises, hurle, est en colère, ne parle pas,… lorsqu’il ne répond pas à nos attentes ou à celles dictés par la société, la situation peut devenir inconfortable. Difficile également d’être à l’écoute des émotions de notre enfant lorsque nous avons nous-même des difficultés avec nos propres émotions. 

Il est intéressant de remonter à la source plutôt que des prendre une histoire en cours. Il est important de remonter la courant pour fluidifier, y voir les cailloux, comprendre leurs raisons d’être pour pouvoir ensuite les enlever en conscience. Tout devient plus fluide alors.

Une eau qui stagne devient de l’eau croupie. Une émotion non écoutée et non comprise choisira le chemin le plus confortable : soit elle prendra de l’ampleur et s’exprimera de façon de plus en plus intense, soit elle sera refoulée et passera du caillou au rocher. Une choses est sure, un jour ou l’autre, cette émotion s’exprimera car elle est toujours présente même si on ne la voit pas.

Je ne suis pas une émotion. Je vis des expériences et je réagis à de situations. L’émotion est comme une sorte de guide, un signal d’alarme, un témoin lumineux qui indique la façon dont nous ressentons une situation ou nos propres pensées. N’oublions pas les pensées. Elles sont intimement liées à nos émotions. Si on me dit que « Tu es nulle », je pourrai ressentir de la colère, de la tristesse, même de la honte. Je vais même finir par croire cette pensée qui ne m’appartient pas « Je suis nulle ». Les mots sont puissants et s’imprègnent en nous sans que nous en prenions conscience.

Accompagnons nos enfants mais accompagnons-nous également avec bienveillance. Et si on n’y arrive pas, pas de panique ni de résignation :

Demander de l’aide est preuve d’ouverture et d’envie d’avancer : apprendre, pour vivre mieux et plus en harmonie.

 

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