Un matin, sur le retour de l’école, je trouve un papier dans les herbes hautes. : « cap ou pas cap de faire un bisou à… ? » J’esquisse un sourire. Très bonne question ! « Cap ou pas cap » ?
Lorsque l’on est enfant, c’est un jeu drôle et stressant à la fois ! J’ai dit « cap » ! Que va-t-il m’arriver ? Holala ! Maintenant, il va falloir assumer, affronter !
Parfois c’est drôle. On doit faire un bisou ! Et encore, pas forcément évident !
« Cap ou pas cap ? »
J’ai dit « pas cap ». Déception. Je coupe le jeu, je n’entre pas dans la danse. Je ne m’engage pas dans cette inconnue, cette situation inconfortable. On me traite de poule mouillée ! Nul… C’est qui d’abord cette poule ?? Et pourquoi elle est mouillée ?
Je suis sois courageuse, soit nulle. Quelle réduction !
Et puis on grandit. « Cap ou pas cap ? »
« Cap ou pas cap » de faire des choix ?
« Cap ou pas cap » de mettre un terme à une situation difficile ?
« Cap ou pas cap » de créer quelque chose de nouveau ?
« Cap ou pas cap » de prendre réellement soin de moi ?
Derrière ce jeu se cache celui de la vie, le jeu de l’en-vie.
« Je suis cap ». Je me sens capable. Je n’ai pas peur. J’ai confiance. Je joue. Je tente. Je risque. Je ne suis pas une dégonflée !
« Pas cap ». Je dis non. Non parce que j’ai peur. Non parce que je n’aime pas me mettre en danger. L’aventure me fait peur. « Pas cap », ça veut dire d’abord j’ai peur.
La peur. Encore un monstre illusoire qui paralyse !
« Pas cap ». Et alors ?? Je ne suis pas en capacité. Je n’ai pas encore les armes. Je dois encore combattre au fond de moi les démons de mon passé.
« Pas cap ». Et alors ? Il me faut du temps. Du temps pour mieux me comprendre, débloquer.
Sans s’en rendre compte, on devient « cap ». Parce qu’on va chercher au fond de soi. On devient fort parce que pour de vrai, on part au combat au fond de nos entrailles. Très loin même parfois !
« Cap ou pas cap ?», c’est parfois comme une sentence. Le jugement des autres. Mais pourquoi il/elle n’ose pas ? Je ne comprends pas !
« Cap ou pas cap ?», dans certaines situations, notre vie est menacée et la peur est un piège qui se referme. J’ai croisé des femmes. Certaines battues, violées. J’ai croisé une mère et son enfant en bas âge qui ont traversé la mer pour vivre. J’ai croisé la violence, celle des autres. J’ai croisé la mort et le désir de certain d’en finir.
« Cap ou pas cap ? »
Si on y arrive tant mieux. Si on y arrive pas, on peut se faire aider, il y a plein de belles âmes pour cela.
Il s’agit de suivre « le cap » de notre vie.
Parfois, on essuiera des tempêtes, parfois, l’eau sera calme, parfois on se laissera porter sans résistance.
Vivre et non survivre. Etre à l’écoute de soi.
Parfois, une main bienveillante nous aidera à tenir notre gouvernail.
Et puis un jour, il n’y aura que nos deux mains.
« Cap ou pas cap » de vivre ? d’aimer ? d’être ?
Peut importe le chemin, chaque pas est une victoire.
La pause, un havre de paix.
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